No code : No problemo ?

No code : No problemo ?
  • Géraldine Bonnel
  • Cheffe de projet digital

On voit fleurir ces derniers temps des vidéos en ligne où la création d’un site web se ferait en un simple prompt. Mais est-ce vraiment si facile ?

Et plus largement, le no code et le low code, qui progressent à grande vitesse, constituent-ils réellement la solution miracle pour accélérer votre transformation digitale ?
D’abord adoptées par les startups en quête de rapidité, ces approches séduisent désormais aussi bien les PME que les grands groupes, désireux d’accélérer le lancement de nouveaux outils digitaux.

Si le no code permet effectivement de réaliser beaucoup de choses, il ne faut pas tomber dans l’illusion du “tout est possible”. Certaines contraintes techniques et métiers rappellent vite que ces solutions ont leurs limites.

Ces plateformes sont parfois perçues comme une concurrence directe aux agences de développement sur mesure comme Kernix. Dans mon entourage, on me partage souvent des vidéos qui montrent des sites se créent en 30 secs et cela peut nous inquiéter sur l’avenir de nos métiers. Pourtant, notre conviction est qu’elles ne s’excluent pas, mais se complètent. Tout l’enjeu réside dans le choix du bon outil au bon moment.

Qu’est-ce que le No code ?

Le no code regroupe des outils qui permettent de mettre en place des applications web ou mobiles sans écrire de code. À la place, on utilise des interfaces visuelles, du drag & drop, des formulaires guidés (wizards), ou encore des connecteurs entre services. Certaines plateformes intègrent aussi des interfaces de type chat ou prompting, qui permettent de configurer des automatisations simplement en langage naturel.

Parmi les solutions les plus connues, on retrouve Webflow, Bubble, Glide, Adalo, Airtable, String ou encore Zapier pour l’automatisation.

À distinguer :

  • No code : aucune ligne de code, l’utilisateur se limite à ce que propose la plateforme
  • Low code : certaines personnalisations restent possibles via l’ajout de scripts ou d’extensions

Les avantages du No code

  • Vitesse de mise en œuvre : le no code permet de lancer un MVP en quelques jours seulement et d’itérer rapidement avec les utilisateurs.
  • Coût réduit au démarrage : pas besoin d’une équipe complète de développeurs pour tester un concept. L’investissement initial est donc limité.
  • Grand public : ces outils ouvrent la création d’applications à des profils non techniques (marketing, produit, opérationnels).
  • Écosystème riche : le no code bénéficie d’un large choix de connecteurs (CRM, messagerie, analytics) et d’une communauté active qui facilite la montée en compétence.

Ses limites

  • Personnalisation restreinte : les fonctionnalités sont limitées à ce que propose la plateforme. Dès qu’on souhaite sortir du cadre, la complexité augmente fortement. Et comment se distinguer de la concurrence dans ce cadre-là ?
  • Intégration : Les fonctionnalités sont limitées à ce que propose la plateforme. Cela concerne aussi les intégrations et donc connecter une API ou un service tiers peut s’avérer difficile, et parfois impossible, sans recourir à du développement complémentaire.
  • Scalabilité et performance : les applications no code peuvent vite montrer leurs limites avec l’augmentation du trafic et des données. Des lenteurs ou des coûts élevés liés à l’usage intensif peuvent apparaître.
  • Dépendance à un éditeur tiers : les données et l’hébergement sont gérés par la plateforme. Cela implique un risque de dépendance (vendor lock-in), en effet, une entreprise peut devenir très dépendante d’un éditeur de logiciel ou d’une plateforme, au point qu’il devient difficile, coûteux ou risqué d’en changer.
  • Sécurité et conformité : les données sont parfois stockées hors UE, ce qui rend plus complexe la conformité au RGPD ou à certaines exigences métiers.

Le bon équilibre : No code + expertise technique

Le no code est un levier puissant pour prototyper rapidement et valider des idées. Mais pour passer à l’échelle, garantir la robustesse, la sécurité et la pérennité, l’expertise technique reste indispensable.
Le rôle de Kernix est d’aider ses clients à faire les bons choix technologiques selon leur maturité, leurs objectifs et leurs besoins métiers.

En effet, le no code n’est pas une baguette magique. C’est un outil efficace, mais qui doit être utilisé dans les bons contextes.

Chez Kernix, nous aidons nos clients à :

  • évaluer si une solution no code est pertinente pour leur projet
  • dépasser ses limites quand leurs besoins évoluent
  • et concevoir des solutions sur mesure, robustes et évolutives

En revanche, on est vraiment investi dans le Vibe Coding, une approche où l’IA assiste le développement, entre no code et code traditionnel. Vous connaissez ? Si le sujet vous intéresse, on pourra également vous préparer un article dédié.

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  • Géraldine Bonnel
  • Cheffe de projet digital